Chères lectrices, chers lecteurs,
A partir des années 1970, l’abondance énergétique qu’a soudainement procuré les énergies fossiles, couplée à la vague néolibérale des années 1980, a permis une accélération croissante des échanges de biens et de services à l’échelle internationale. En 2021, le volume total des échanges était estimé à plus de vingt-quatre mille milliards de dollars américains, soit dix fois plus élevé qu’il y a cinquante ans.
Les chaînes logistiques produites par cette dynamique sont tentaculaires, complexes et font appel à une variété immense d’acteurs. Un bon moyen de quantifier physiquement la mondialisation est de dresser un constat des infrastructures permettant ces échanges - et ils sont légions : routes, autoroutes, gares et voies ferrées mais aussi et surtout les ports maritimes.
Encore aujourd’hui, 90% des marchandises dans le monde sont transportées par la mer. En cela, les ports sont de très bon indicateur de l’état de la mondialisation et c’est la raison pour laquelle nous nous y intéressons dans ce numéro du Kofi.
Entre les défis et contestations de la mondialisation, le manque de durabilité du commerce international et la nouvelle donne géopolitique, retour sur l’une des infrastructures les plus vitales à notre société moderne.
En vous souhaitant une agréable lecture.
Diplomatiquement vôtre,
Charles JEANNE,
Président du Comité Interuniversitaire des Nations Unies de Paris