Chères lectrices, chers lecteurs,
De l'effondrement de cet "empire soviétique" en 1991 ressorti un grand vainqueur que sont les Etats-Unis, capable d'imposer leur vision d'un nouvel ordre mondial tant désiré qu'il paraissait alors impossible à contrer. Pour le meilleur ou pour le pire, parfois pour des raisons honnêtes et relevant du bon sens, d'autres fois sur la base de fondements injustifiés, Washington s'est vue offrir une liberté d'action diplomatique qui lui permis alors de mener cette croisade face aux régimes trop hostiles à l'ordre établi et d'ainsi contenir les menaces d'autres acteurs qui se révèleraient être trop imprudents, au stade de simples velléités. Ainsi s'est exprimée la diplomatie américaine à l'apogée de sa puissance. Mais sur le "toit du monde", les Etats-Unis y sont-ils encore ? Leurs actions ont nourri au cours des trente dernières années un discours qui leur est profondément hostile par nature. Des États, aujourd'hui à l'aube de leur puissance, menacent cette position si nécessaire pour les Etats-Unis et en conséquence, réduisent sa liberté d'action tout en rendant leur prépondérance sur la scène internationale d'autant plus difficile et complexe à maintenir. Parmi eux, on retient la Chine, la Russie, ou encore l'Iran et même le Brésil qui, tous, sans forcément s'entendre entre eux malgré les apparences, souhaitent avoir leur mot à dire sur la scène internationale pour, au moins, le siècle à venir.
En vous souhaitant une agréable lecture.
Diplomatiquement vôtre,
Charles JEANNE, Vice-président du CINUP en charge du pôle Presse
