La Géopolitique des pôles

Chers lecteurs.trices


C’est depuis la faculté de Nuuk, au Groenland, que j’écriscette colonne introductive pour la deuxième édition du Kofi,dans laquelle le CINUP a justement souhaité explorer les mondes polaires : espaces tant fragiles que convoités,l’Arctique et l’Antarctique sont aussi deux des zones du globe les plus imminemment concernées par la menace climatique, premier fléau de notre siècle. Camille Étienne disait, il y a peu, dans Socialter, que c’est bien notre génération qui devait faire un choix entre « l’écologie ou la mort », c’est tout particulièrement vrai pour ces régions où la fonte des glaces s’accompagne de transformations considérables, et effectivement mortelles sur le long terme pour les locaux et leurs écosystèmes. S’il est évident que cette perspective n’est solvable que par une étroite collaboration internationale, les principaux acteurs mondiaux, Chine, Russie et États-Unis en tête de liste, semblent plus intéressés par les opportunités commerciales et stratégiques offertes par ces zones. « Commerciales » d’une part, car le dérèglement climatique rend accessibles des ressources autrefois enfouies et laisse entrevoir de nouveaux itinérairesmaritimes ; « Stratégiques » d’autre part, car la présence de bases militaires sur le toit du monde (comme celles de Thulé ou de Nagourskoïé) offrent à leurs pays respectifs un rayon de défense élargi. Il est donc tout naturel que le CINUP, de par sa vocation à refléter l’actualité diplomatique se penche sur le sujet. Laissez-vous mener, chers lecteurs.trices, entre les icebergs de la recherche, de la stratégie, du tourisme, de l’identité etde la convoitise, à la découverte de la géopolitique des pôles.

Diplomatiquement vôtre,
Arnaud Decombe, Pôle presse du CINUP, président
sortant de SQYMUN

 

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