À l’image de la traditionnelle prise de résolutions pour l’année qui s’annonce, prenons le temps de faire le bilan de l’année géopolitique 2022 afin de réfléchir aux leçons à en tirer. 2022 a été synonyme d’une véritable « surchauffe géopolitique ». Avec la pandémie du Covid-19 en toile de fond, nous avons été témoins : de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de la guerre sanglante qui en découle ; de la désastreuse crise énergétique qui déferle sur l’Europe ; de l’urgence alimentaire mondiale qui touche notamment l’Égypte et le Pérou ; d’une Coupe du monde de football qatarie aux enjeux moraux délicats ; d’une COP27 qui ne semble pas avoir su apporter les réponses nécessaires à l’urgence climatique ; d’un mouvement de révolte en Iran au sujet des libertés individuelles qui a ému le monde entier. Véritable mise à l’épreuve des États, des populations et de leur environnement, le millésime 2022 sera sans doute décrit par nos manuels d’histoire comme une année charnière. Sur la scène de la culture qui nous est si chère, il s’agit toujours de porter des voix qui peinent à être entendues ou bien de proposer une nouvelle lecture d’une crise, d’un conflit, et une expérience personnelle d’un évènement aux dimensions décidément nationales. Et c’est à l’aune de ces productions culturelles que nous pourrons estimer, dans quelques années, si l’année 2022 aura bel et bien constitué la pierre angulaire d’un nouvel ordre géopolitique.
Eric Guiochon
Président du CINUP
