Chères lectrices, chers lecteurs,
L'Asie Centrale a possédé une place de choix dans l'échiquier mondial - si l'on peut alors utiliser ce terme - il y a de cela un millénaire, lorsque la région servait d'intermédiaire entre la Chine et l'Europe via les routes de la soie. Aujourd'hui, les pays de la région hérite d'un passé soviétique dont dépendent aujourd'hui leurs choix d'orientation stratégique. Rester proche de la Russie ? S'en éloigner et tourner son regard vers "l'Ouest" ? Ou pourquoi pas vers l'Est, là où une superpuissance en phase d'éveil est très active dans la création de nouvelles routes de la soie ? Les pays centrasiatiques sont aujourd'hui confrontés à des choix importants mais aussi à des opportunités, alors que sur le sol se joue désormais une intense lutte d'influence entre plusieurs États de premier plan sur la scène internationale. Et certains acteurs de la région l'ont bien compris, à l'image du Kazakhstan et de sa diplomatie pragmatique. Mais ce trente-sixième numéro du Kofi et les enjeux qui vous y seront exposés font aussi écho au tout premier numéro de notre magazine. Car la région doit maintenant redoubler de vigilance après la prise de Kaboul par les talibans en août 2021 et le potentiel que cela offre aux groupes islamistes que les pouvoirs locaux doivent sans cesse combattre pour éviter d'être déstabilisés. A cela s'ajoute une recrudescence des activités liées au trafic de drogue. Dans ce Kofi, nos rédacteurs vous offrent leurs visions de cette région où encore beaucoup reste à faire pour les pouvoirs et les puissances extérieurs.
En vous souhaitant une agréable lecture.
Diplomatiquement vôtre,
Charles JEANNE, Vice-président du CINUP en charge du pôle Presse
